Monday, March 1, 2010

Une petite histoire contre l'infidélité (Logorallye)

Il était une fois, deux jeunes gens qui s’aimaient comme des fous tout en ayant une relation insolite Plusieurs problèmes existaient entre eux : l’homme, qui s’appelait Sel, marchait à voile et à vapeur et la femme, Poivre, était une vraie coquette. Par conséquent, l’idée traditionnelle de la fidélité ne jouait pas de grand rôle dans leur relation.

Pourtant, bien que les deux amants n’aient pas été de radin de leurs faveurs, ils suivaient des règles tacites mais bien entendues. Le corps, visible à tous, était l’outil pour faire (et recevoir) de plaisir, donc il ne devrait pas être retenu dans les mailles de toutes les conventions construites par la société. En revanche, le cœur était caché au milieu de la chair et du sang parce qu’il était sacré et merveilleux (comme un secret chuchoté entre les papillons). Quel que soit le nombre d’amants « supplémentaires », les mêmes règles restaient toujours. La première était l’ honnêteté : le « quand », le « qui » et l’ « où » de chaque rencontre d’un parti seraient dévoilés à l’autre. La deuxième était le dévouement émotionnel : ils garderaient bien toujours le cœur et l’amour seulement pour eux-mêmes. Ils n’avaient pas peur de la perfidie, et dans cet esprit de confiance, ils se firent un promesse : à partir du moment où l’un d’entre eux aurait rompu l’une des règles, quelle qu’elle soit, il neigerait pendant deux jours. Comme ils habitaient dans un pays tropical, une trahison serait évidente tout de suite.

Un jour, Poivre rencontra Vert-Bleu, un vétérinaire qui avait une langue de miel et une vache marine. Il lui dit des choses belles et sucrées ; ses mots dorés et gluants lui firent plaisir. Puis, il lui donna une rose rose. Poivre n’aimait pas de roses, mais elle fut fortement attirée par cette rose sans en connaître la raison. « Mais, pourquoi suis-je si fascinée par cette rose ? Je suis presque joyeuse que vous me l’ayez donnée…» lui demanda-t-elle. « Parce que c’est une rose rose -- cet objet est la plus complète représentation du mot « rose ». Elle est remplie de sens, et pour ça vous l’aimez. » répondit-il. Poivre se rendant compte qu’il avait raison, se trouva soudainement presque accablée par le désir de l’embrasser ; elle avait hâte de goûter la douceur de sa bouche. Vert-Bleu, inconscient de son désir, lui suggéra d’aller voir sa vache marine, qui pesait plus de 300 livres (et elle les tous avait lus). Poivre, qui n’était jamais timide, s’élança vers lui, la bouche prête. Dès qu’ils se furent embrassés, il commença à neiger.

Pendant quelques instants, dans la chaleur du baiser, ils ne remarquèrent pas la neige. Finalement, Vert-Bleu sentit les gouttes de froid qui chatouillaient ses bras. En ouvrant les yeux, il s’écria « Mon dieu ! Mais c’est impossible ! » Poivre ouvrit les yeux aussi et vit la neige – elle ressentit tout d’un coup une douleur dans la poitrine. Elle sut qu’elle avait rompu les règles, elle était tombée amoureuse de Vert-Bleu, et maintenant Sel le savait aussi. « Je dois partir tout de suite ! Je vous retrouverai ici une fois que j’aurai réglé un ou deux trucs chez moi » dit-elle en partant.

Poivre se dépêcha de rentrer chez eux, elle était sûre que Sel serait là, à l’attendre. Mais elle ne le trouva nul part à la maison, il y avait seulement un cœur sur le lit. Elle le regarda de près… et elle le reconnut. Quoi ! C’est possible ? Le cœur était le sien, elle connaissait trop bien ses lignes (les veines), ses courbes (les ventricules), sa nuance de rouge. Mais il s’était transformé: deux petites ailes de toile aux couleurs vives, qui ressemblaient à des ailes papillons, poussèrent des orifices d’oreillette. Elle les toucha doucement, elles étaient un peu mouillés, et il y restait quelques flocons de neige. Les draps autour du cœur étaient humides aussi. Elle fut jetée dans la perplexité : D’ou s’était envolé son cœur ? Il était arrivé de dehors, c’était sûr, mais d’où exactement ? Si son cœur était là, quel cœur était à l’intérieur d’elle alors ? Elle mit la main dans sa poitrine et arracha le cœur dedans. C’était le cœur de Sel ! En fait, ils les avaient échangés depuis si longtemps qu’elle l’avait oublié ; Elle le connaissait presque aussi bien que le sien. Mais il était changé, ce cœur : il se ratatina, il eut la grosseur d’une cerise. Devant ses yeux, dans sa main ouverte, il continua de rétrécir, jusqu’au moment où il disparut.

Sel, brisé comme leur promesse, n’était plus.

4 comments:

  1. bennnnnnn..... ca me laisse perplexe.

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  2. arrevaar (that's the indian 'wow') j'aime ca~! it moved me! ca me laisse un peu de tristesse comme les cheveux qui tombent et tombent en tristesse

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  3. o_O wow your comment is.... hahahahahahhaa

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  4. a year later and im a bit perplexed
    my french has obv deteriorated

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